Le Bando est un art martial
Birman, composante du Thaing :
Historique
Le Bando est un art martial à mains nues birman (étant en cela une composante du
Thaing), qui trouve son origine dans les arts de combat indiens et chinois.
Interdit sous l'occupation britannique au 19e siècle, il sortit finalement de la
clandestinité lorsqu'on recommença à pratiquer les arts martiaux au sein du
Military Athletic Club, un établissement créé par des officiers Gurkhas
britanniques désireux d'un renouveau des pratiques martiales de cette région du
monde.
Au début de la Seconde Guerre Mondiale, qui vit l'alliance de la Birmanie et du
Japon, et malgré l'engagement des membres du Military Athletic Club au côté des
Alliés, le Bando continua à se développer grâce à l'action de la Japanese
Burmese Association. Il s'enrichit à cette époque de techniques japonaises
notamment (Judo, Aikido, Jujitsu).
Une fois la paix revenue, une National Bando Association fut créée le 9 mars
1946 à Mandalay par les survivants du Military Athletic Club, en l'honneur de
leurs membres tombés au combat. L'International Bando Association fut fondée par
la suite.
U Ba Than, le premier président de la National Bando Association, fit beaucoup
pour la promotion du Thaing dans son ensemble. Il fusionna notamment le style
doux du Bando à celui plus dur du Bama Lethwei (la boxe birmane) et établit en
1950 les lois du Bando Burmese Boxing.
Il est à noter que certains experts utilisent le terme Bando pour désigner
l'ensemble de leur art, avec ou sans armes.
Technique
On utilise dans le Bando les coups de poings, de pieds, de coudes, de genoux et
de tête (les neuf amis), ce qui favorise le combat rapproché, voire le corps à
corps. On donne de préférence des coups de pieds de face, et on frappe surtout
les parties.
A l'origine, l'enseignement se déroulait ainsi : l'élève apprenait d'abord les
déplacements et les postures de base. Puis on lui enseignait les blocages et les
esquives, au nombre de neuf. Enfin, il apprenait les techniques d'attaques.
A un niveau supérieur, les pratiquants apprennent les styles des animaux (on ne
cherche pas à imiter les mouvements des animaux en question, mais à s'approprier
leurs qualités) :
sanglier : style de contact explosif
taureau : on cherche à amener l'adversaire au sol et à le piétiner
cobra : on vise les points vulnérables
aigle : style qui met l'accent sur les blocages balayants et les frappes
de la main ouverte (notion d'ailes de l'aigle)
panthère : style furtif où on privilégie les balayages et les attaques
basses
python : on saisi et on immobilise
scorpion : on frappe les centres nerveux essentiellement
tigre : techniques déchirantes très puissantes
vipère : on s'enroule autour de l'adversaire et on le frappe avec la
jointure d'un doigt à un point vulnérable
En Bando, on se bat traditionnellement contre un adversaire armé. L'idée de base
est d'esquiver l'attaque en faisant un pas de côté (jamais vers l'arrière, pour
pouvoir contrer aussitôt), puis de détourner le bras armé, de l'immobiliser par
une clé, et enfin de prendre l'arme et de s'en servir pour frapper l'adversaire.
L'une des particularité du Bando est la défense contre trois ou quatre
adversaires.
Les formes n'existaient pas à l'origine ; elles ont été créées sous l'influence
du karaté et des Quan Fa.
BANSHAY, les techniques de
manipulations des armes viennent d'Inde et de Chine :
Historique
Les techniques birmanes de travail des armes sont originaires d'Inde et de
Chine.
Technique
Les armes utilisées sont principalement le kukri (sabre court), le dha (sabre
long), le bâton, la lance et le kwant hawk cup (une sorte de nunchaku).
Le sabre s'utilise souvent par paire. Selon la philosophie du Banshay, le
pratiquant ne doit pas tirer la lame du fourreau sans y être obligé ; il se bat
d'abord avec le sabre dans son fourreau. Une fois la lame sortie, il doit
s'efforcer de désarmer son adversaire sans le blesser ou le tuer, sans quoi il
ferait preuve d'une bien pauvre technique.
La lance et les deux sabres s'enseignent au moyen de formes.
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