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Dicton: "L'efficacité ne s'apprécie guère par l'art martial en lui-même, mais par la qualité même du pratiquant. Tous les arts ont une finalité d'efficacité, c'est le pratiquant qui est, à la base, inefficace..."

 

Kali - Escrima / Eskrima - Arnis

 

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Le KALI est l'ancêtre des arts martiaux philippins :
 

Historique :


Le Kali est l'ancêtre des arts martiaux philippins. Des enregistrements datant de l'empire malais Sri-Vishaya (8e siècle) y font déjà référence. En fait, dès 200 av. J.-C., des Malais immigrèrent aux Philippines, amenant avec eux couteaux, dagues, épées et lances. Une seconde vague de migration eut lieu du début du Christianisme jusqu'au 13e siècle ; puis des Indo-malais arrivèrent au 14e siècle dans le sud des Philippines, amenant avec eux leur Silat. Les échanges commerciaux instaurés avec la Chine depuis le 9e siècle et l'établissement de colonies chinoises dans les régions frontalières permirent sans doute aux styles de Quanfa (Kuntaw en dialecte local) de se diffuser dans le pays. Les Datus de Borneo apportèrent eux-aussi des méthodes de combat de l'île de Panay. Ceci eut pour conséquence un mélange de toutes ces techniques martiales avec celles des Philippines. La lecture, l'écriture et le Kali étaient alors enseignés dans les écoles du pays.


Le 27 avril 1521, Magellan meurt sur l'île Mactan aux mains du chef Lapu-Lapu - un pratiquant de Kali. Les Espagnols occupent cependant les Philippines vers la fin du 16e siècle. Pour éliminer l'opposition, ils interdisent l'enseignement du Kali. L'art survit néanmoins, dissimulé dans les jeux et danses populaires tels que le Moro-moro, le Linambay, le Sinulog, le Binabayani (danse de Zambales où deux groupes d'hommes miment un combat au bolo), le Silat (danse de l'archipel des Sulu où l'on utilise un kris). Les Moros de Mindanao, qui ne subirent pas la colonisation des Espagnols, sont ceux qui, selon certains, doivent être crédités de la plus grande expérimentation dans le domaine du maniement des armes blanches aux Philippines.

Plus tard, les techniques espagnoles d'escrime se mèlent à celles des indigènes ; la méthode devient alors connue sous le nom d'Eskrima, Estocada, Estoque, Arnis de mano, Armas de mano, Arnes ou Arnis, ce dernier mot signifiant "harnais", "armure" ou "apparats".

De nos jours, les arts martiaux philippins sont connus sous divers noms selon la région : dans la région de Manille, on parle d'Arnis ou de Pananandata, en Pangasinan Kalirongan, dans la région Ilocos de Luzon Kabaro-an ou Didya, dans le Visayas (qui inclu les îles Cebu et Mactan) Eskrima (de l'espagnol esgrima, "escrime"), dans la Cagayan Valley Pagkalikali, à Pampanga Sinawali, dans le centre des Philippines Kaliradman ou Pagaradman. Les Cebuano-Visayan nommaient cet art Pan-olisi, et les pratiquants Mag-o-olisi. Quand il était pratiqué uniquement à mains nues, il était connu sous le nom de Pangamot.

En 1932, les eskrimadors les plus réputés, la plupart originaires de Cebu, fondèrent la société d'eskrima nommée Doce Pares ("douze paires"), en référence aux douze frappes de base et aux douze défenses de base de l'eskrima. Lorenzo Saavedra en fut le premier grand maître.

Avec l'imposition de la loi martiale de 1972 aux Philippines, le port et la possession d'armes à feu furent interdits. Ceci eut pour conséquence un regain d'intérêt pour l'art martial national. En 1975, la National Arnis Association of the Philippines (NARAPHIL) fut organisée.

    

Styles

Balintawak International : fondé par Venancio Bacon (1912-1980) en 1957, dans la région de Cebu City (île de Cebu, dans le district de Visayan). Il doit sa création aux directions divergentes que prirent Bacon et les frères Canete, alors membres du mouvement Doce Pares.
Bohol Method : fondé par Regino Ellustrisimo (oncle de Floro Villabrille).
De Cuerdas : fondé par Gilbert Tenio (1918-1994).
Doce pares Eskrima : "les douze paires", fondé en 1932 par Tirso, Eulogio "Euling", Silvestre, Felimon "Momoy", Rufino, Ciriaco "Cacoy" Canete et Lorenzo, Teodoro, et Fredercio Saavedras, afin de promouvoir l'Eskrima.
Eskrido : synthèse de Doce Pares Eskrima, d'Aïkido et de Judo élaborée par Ciriaco "Cacoy" Canete.
Illustrisimo Kali (Olistrisimo) : fondé par Antonio "Tatang" Ilustrisimo (1904 - 1997), il est composé de différents styles et techniques (Estrella, Vertical, Florette, Boca y Lobo, Batanguena Serada, De Cadena, Media Traile, et Warwok).
Largo Mano : la "longue main". On y utilise de grands bâtons en rotin (entre 80cm et 1m20) tenus à une ou 2 mains et dont la pointe est durcie au feu et renforcée avec un morceau de métal. Le styliste de cette école va, sur une attaque, sortir de la distance pour frapper la main ou le bras qui tient le bâton ou l’épée, avant de contre-attaquer au corps ou à la tête.
Pananandata : système enseigné dans la région Tagalog des Philippines.
Pekiti Tirsia
Presas Arnis : style similaire au Modern Arnis, son fondateur Ernesto Presas étant le frère de Remy Presas. Les techniques de mains nues y sont cependant plus développées.
Presas Modern Arnis : style développé par Remy Presas et son frère Ernesto Presas de la Negros Oriental Province, dans le Visayas. C'est un mélange de divers systèmes de combat classiques et modernes des Philippines. Parallèlement aux techniques avec armes, des immobilisations, des désarmements, des mises au sol furent, avec des techniques armées adaptées pour le combat à mains nues, inclus dans un système global de combat à mains nues nommé Filipino Mano-Mano. Les élèves sont encouragés à développer leur propre "style" dans le cadre du Modern Arnis.
Serrada Escrima : fondé par Angel Cabales (1917-1991).
Villabrille Eskrima : fondé par Floro Villabrille (1912-1992) et reprit par Ben T. Largusa, d'où la nouvelle appelation "Largusa-Villabrille System of Kali".
Visayan Style : système créé par Sonny Umpad, se composant d'éléments issus du Moro-Moro, du Doce Pares, du Balintawak, du Villabrille Kali, du Serrada ainsi que du Wing Chun kung fu. Les déplacements du Moro-Moro sont combinés aux concepts de plusieurs arts Visayan de Cebu.




 

Technique

L'ancient Kali, avant l'arrivée de Magellan, était composé de douze types de formation :
Solo Olisi ou Solo Baston (bâton, épée, hache)
Doble Olisi ou Doble Baston / Sinawali
Olisi-baraw (bâton long et court, épée et dague)
Baraw-baraw (double bâtons courts, poignard)
Baraw-kamot (poignard et mains vides)
Kamot-kamot ou Pangamut (mains vides)
Panantukan (Panuntukman : boxe philippines)
Panadiakan (Pananjakman) ou Sikaran (coups de pieds, de genoux, de tibia)
Dumog ou Layug (lutte)
Olisi dalawang kamot (bâton à deux mains)
Sibat ou Bangkaw (Bangow : pique/lance et bâton long)
Tapon-tapon (projectiles, darts)
Lipad-lipad (sarbacane, arc et flèches)
Les pratiquants combattent avec un ou deux bâton nommés olisi ou garrotes, avec des armes munies de lames ou à mains nues. Il a été répertorié douze angles couvrant toutes les directions possibles d'attaque. Ainsi, on ne va pas se défendre contre une technique mais contre un angle d’attaque ; si une frappe arrive sur le sommet du crâne, la défense sera fondamentalement la même que ce soit un bâton, une épée ou un poing. Bien sûr quelques ajustements seront introduits dans le déplacement et le positionnement, mais fondamentalement ce sera le même principe.

Les lames utilisées sont : gunong, kalis, bolo, balaraw, barong, laring, gayang, banjal, punal, pira, utak, panabas, bangkon, banjal, lahot, kampilan, kris...

Contrairement à ce qui se fait dans beaucoup d'arts martiaux orientaux, on apprend d'abord à manier les armes et à se défendre contre elles ; l'enseignement du combat à mains nues vient ensuite.

Les principaux systèmes sont (selon le choix de l'arme) :

Solo baston : la canne simple, avec une grande utilisation de la main vivante.
Doble baston ou Sinawali : la canne double.
Espada y daga : l'épée et la dague, ou le bâton et la dague, utilisés avec une approche plus linéaire que le sinawali, semblable à celle de l'escrime occidentale.
Palis-Palis - Tusok
Cinco Tiros
Crossada : les armes ou les mains nues se croisent pour attaquer et défendre simultanément.
Mano-mano ou De kadina : le combat à mains nues ; en Modern Arnis ce système se compose de 20 frappes basiques de la main, du coude, du genou et de la jambe, de 40 enchaînements de projection et de 20 enchaînements de self-défense.
La Bantay-Kamay est la "main gardienne", l'arme secondaire : c'est la main vide en Solo baston, la dague en Espada y daga et le bâton auxiliaire en Doble baston. Elle peut agir de différentes façons :

pigil (presser) - stopper une attaque,
paayon (glisser) - dévier une attaque,
suntok-tusok (coup de poing ou poussée) ou Sogo (attaque de la lance de la main) - attaquer,
dukot-batok (saisir) - projeter ou saisir,
sampal-kalawit (frappe de la paume ou crochet) - frapper de la paume ou crocheter pour amener à terre,
saplit (désarmement centrifuge) - désarmer l'adversaire,
concierto (coordonner armes et mains) - la bantay-kamay se coordonne avec l'arme principale pour exécuter simultanément une contre-attaque et un contrôle,
hawak-sunggab (tenir ou saisir) - immobiliser la main armée de l'adversaire pour contre-attaquer ou désarmer.


Ces utilisations de la bantay-kamay peuvent être classées de la façon suivante :

salisi (directions opposées) : salising papasok (salisok) = intérieur ; salising palabas (salibas) = extérieur


Les mouvements peuvent être de plus définis comme :

- planchada = horizontaux
- aldabis ou san miguel = diagonaux
- bagsak ou bartikal = verticaux
concierto (mouvement coordonné) : papasok = intérieur ; palabas = extérieur
 

Les principales distances de combat sont :

Largo (longue distance)
Medio (distance moyenne)
Corto ou Serrada (distance courte, corps à corps).
 

Les principaux mouvements :

Abanyko (souffler)
Palis-Palis (aller avec force)
Sungkiti (tapoter)
Ocho-Ocho (figure 8)
Lastico (briser)
 


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