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Dicton: "L'efficacité ne s'apprécie guère par l'art martial en lui-même, mais par la qualité même du pratiquant. Tous les arts ont une finalité d'efficacité, c'est le pratiquant qui est, à la base, inefficace..."

 

Karate Do

 

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Les  styles de Karate :

Chito-ryu

Goju-ryu

Isshin-ryu

Motobu-ryu

Ryuei-ryu

Shorin-ryu

Uechi-ryu

Goju-ryu

Shito-ryu

Shindo Jinen-ryu

Shotokan-ryu

Wado-ryu

Kyokushinkai

La voie de la main vide  :
 

Historique

Okinawa est l'île principale de l'archipel des Ryu-Kyu, situé entre Taïwan et le Japon. Dès 1372, l'empereur de Chine inaugura la tradition d'y envoyer une délégation de représentants, à l'occasion de chaque accession au trône d'un nouveau roi. En 1392, les "36 familles", un groupe d'immigrés chinois, s'installèrent à Okinawa dans le village de Kume (région de Naha), à la demande-même du roi de l'archipel. Ces familles, qui représentaient officiellement le pouvoir continental à Okinawa, possédaient des privilèges dus à leur fonction ; vivant en cercle fermé, leurs membres pratiquaient ainsi, sans doute, les techniques guerrières de leur peuple. Ces évènements furent certainement à l'origine de l'apparition d'un art martial local.

En 1429, le roi Sho Hashi unifia Okinawa et interdisit la possession d'arme. L'intensification des échanges commerciaux qui en résulta avec la Chine, la Malaisie, l'Indonésie, la Thaïlande, etc., fut l'occasion pour l'art de combat okinawaien de s'enrichir au contact de nouvelles techniques.

En 1609, le clan japonais des Satsuma débarqua à Okinawa et y réprima sévèrement le port d'arme. Les habitants chinois, pratiquants de Kempo ("loi du poing", traduction japonaise du chinois Quan Fa), et les natifs de l'archipel, qui avaient élaboré leur propre méthode nommée To-Te (la "main des Tang", c'est-à-dire "main de Chine", Tang désignant la dynastie qui régna en Chine de 618 à 907) en hommage à l'origine continentale de leur art, unirent alors leurs connaissances et créèrent le Te ("main"), ou Okinawa-Te ("main d'Okinawa").

Le Te est mentionné dans un poème du 17e siècle de l'okinawaïen Teijunsoku (Nago Oyaleita) :

Peu importe à quel point tu excelles dans l'art du te,
et dans tes études,
Rien n'est plus important que ton comportement
Et l'humanité dont tu fais preuve dans ta vie de tous les jours.

Très efficace, cet art martial visait à développer les capacités de ses pratiquants à abattre un samouraï en armure, en insistant notamment sur les exercices de durcissement des armes naturelles. Pratiqué secrêtement de nuit, et transmis oralement de maître à disciples, le Te est l'ancêtre du Karate. Le développement du Kobudo, ou utilisation des outils agraires comme armes, date de cette époque.

En 1761, Kusanku, un expert militaire chinois, fit une démonstration à Okinawa. Sakugawa "Shungo" Kanga (1733-1815), de son vrai nom Teruya Kanga (il en changea lorsqu'il devint serviteur du roi, Peichin), fut son élève de 1756 à 1762, ainsi que celui du moine Peichin Takahara (1683-1760). Sakugawa, originaire de Akato Cho (ville de Shuri, Okinawa), eut l'occasion d'étudier de près les arts martiaux chinois, puisque ses fonctions officielles l'emmenèrent en Chine à plusieurs reprises. Il est généralement considéré comme étant le premier maître "officiel" du Karate, ayant sorti l'enseignement du Karate du secret en ouvrant une école. Il est à l'origine du style Shuri-Te (Te de la ville de Shuri).

Sôkon Matsumura (1797-1889) fut l'élève de Sakugawa. Il étudia également en Chine sous la direction de Wei Bo (Iwâ en okinawaien), qu'il invita à venir enseigner son art sur l'archipel. On considère Sôkon Matsumura comme le véritable créateur du Shuri-Te. Il eut notamment pour élèves Anko Azato et Anko Itosu.

Parallèlement au Shuri-Te se développa dans le village voisin de Tomari le Tomari-Te, sous la direction de Kosaku Matsumura. Dans ces deux styles d'Okinawa-Te, qui forment la branche Shorin, on trouve surtout l'influence des arts martiaux du nord de la Chine (que pratiquaient sans doute Iwâ), alors que c'est essentiellement les styles de boxe chinoise du sud qui inspirèrent le Naha-Te (branche Shorei), une troisième méthode de Te dirigée par Kanryo Higaonna (Higashionna) (1851-1915). Ce dernier avait notamment étudié dans la province chinoise du Fujian des styles tels que le Wingchunkuen ou le Bokhokpai, avec le maître Woo Lu Chin.

Anko Azato, serviteur du roi, participa au développement du Shorin-ryu. Il fut le disciple interne de Sôkon Matsumura, et n'enseigna qu'officieusement, à Gichin Funakoshi et à Ogusuku Chogo. C'est Anko Itosu (1830-1915) qui est considéré comme l'héritier officiel de Sôkon Mutsumura. Il introduisit dès 1901 l'Okinawa-Te dans les programmes des écoles et lycées de l'archipel ; il créa pour cette raison les cinq Pinan, des katas très courts, considérant que les katas anciens étaient trop longs et complexes pour des étudiants aussi jeunes.

L'introduction du Karate au Japon doit beaucoup à Gichin Funakoshi, un okinawaïen qui effectua en 1922 une démonstration remarquée de son style à Tokyo. Il fut par la suite invité par Jigoro Kano, le fondateur du Judo, à se produire devant ses élève, puis sollicité par un groupe de peintre du Tabata Poplar Club pour leur donner des cours. Funakoshi s'installa alors à Tokyo et devint l'instructeur du club de Karate de l'Université de Keio.

Dans les années 1930, le Karate ("main chinoise"), tel qu'on appelait alors parfois l'Okinawa-Te, fut officiellement reconnu par la Dai Nippon Butoku Kai, une organisation chargée de recenser et de fédérer les arts martiaux japonais (Budo). Sur son insistance, les leaders de chaque style furent amenés à donner un nom officiel à leur méthode : Shotokan-ryu pour Funakoshi, Goju-ryu pour Miyagi, Shito-ryu pour Mabuni, Wado-ryu pour Ohtsuka, Shindo Jinen-ryu pour Konishi, Kushin-ryu pour Ueshima.

En 1936 à Naha, plusieurs maîtres d'Okinawa-Te décidèrent officiellement d'adopter le mot Karate pour désigner leur art qui, par souci nationaliste, devint la méthode de la "main vide" (les idéogrammes désignant la Chine et le vide se prononcent tous les deux Kara). Ils suivirent en cela l'exemple de Funakoshi et de ses élèves de l'Université de Keio, qui avaient choisi ce nom dès 1929.

Gichin Funakoshi, qui souhaitait voir sa méthode intégrer le cadre des Budo (qui visent à la recherche de la voie philosophique par la pratique martiale), substitua au terme Karate Jutsu, ou "techniques de la main vide" celui de Karate Do, "voie de la main vide". Ce qui n'empêcha pas beaucoup de Japonais, encore de nos jours, à refuser de considérer le Karate autrement que comme un sport de combat étranger...

Le fils de Gichin Funakoshi, Yoshitaka, fit beaucoup pour le développement du Karate au Japon, en l'adaptant notamment au tempérament de ses habitants et en en faisant une discipline très dure. La création en 1948 de la Zen Nihon Karate-do Renmei (All Japan Karate-do Federation) accentua l'éloignement du Karate japonais d'avec son modèle okinawaien, en étant notamment à l'origine de la mise au point d'une forme de compétition sportive basée sur le "non-contact". Divers experts firent peu à peu sécession avec le Karate de la JKA, comme par exemple Hironori Ohtsuka, le fondateur du Wado-ryu.

Le Karate se diffusa en Occident après guerre. Le premier championnat du monde de Karate eut d'ailleurs lieu en 1963 aux USA, sous l'égide de la United States Karate Association (USKA). Au Japon, la World Union of Karate-do Organisation (WUKO) créa en 1970 un championnat du monde dans les règles du "non-contact". Les premiers championnats de "full-contact" furent organisés en 1974 aux USA par la Professional Karate Association (PKA), et en 1977 par la World Karate Association (WKA).

 

 

Styles

Les styles de souche okinawaienne ont tendance à être durs, externes, circulaires en défense et linéaires en attaque, et très portés sur le conditionnement physique. Les principaux sont :

  • Chito-ryu
  • Goju-ryu branche okinawaienne
  • Ishimine-ryu : style créé par Kaneshima Shinei (1868-1921), dont le nom est celui du maître qui enseigna le Karate au père de Shinei. On n'y enseigne que trois katas, Kama te sanchin, Naihanchi et Passai.
  • Isshin-ryu
  • Kojo-ryu : école de la famille Kojo élaborée à la fin du 18e siècle, qui possède les katas Haku Ryu (dragon blanc), Hakko (Tigre blanc), Haku Tsuru (héron blanc), Ten (ciel), Ku (ciel), Chi (terre).
  • Motobu-ryu
  • Ryuei-ryu
  • Shiroma Shito-ryu : style créé par Shiroma Shinpan (1890-1954), qui fut l'élève de Higaonna Kanryo (Naha-Te) et de Itosu Anko (Shiru-Te). Les katas qui y sont enseignés sont les 5 Pinan, Naihanchi Shodan, Naihanchi Nidan, Naihanchi Sandan, Kusanku Dai, Kusanku Sho, Sanchin, Chinto.
  • Shorin-ryu
  • Uechi-ryu

Les styles de création originale japonaise ont tendance à être plus linaires, plus axés sur les mouvements longs que les styles okinawaïens. Les plus connus sont :

Il existe également des styles dont les fondateurs ne sont ni okinawaien ni japonais :

 

Technique

Le Karate est un art martial axé sur les coups portés avec les armes naturelles du corps. Si les principes techniques et les techniques elles-mêmes varient sensiblement d'un style à l'autre, on peut néanmoins retrouver les bases suivantes :

  • Dachi : postures, dont les plus courantes sont zen kutsu dachi (avant), ko kutsu dachi (arrière), nekoashi dachi (chat), kiba dachi (cavalier), sanchin dachi (sablier).
  • Atemi : coups frappés ; on utilise le poing, la main (pique, paume, tranchant, doigts, phalanges), le poignet, l'avant-bras, le coude (ude), le pied (pointe, talon, tranchant), le genou (hiza).
  • Tsuki wasa (techniques de coups directs), Uchi-wasa (techniques de coups indirects), Uke-wasa (techniques de blocages) et Keri-wasa (techniques de pieds) peuvent s'exécuter à trois niveaux, jodan (haut), chudan (moyen), gedan (bas), dans trois directions, mae (avant), yoko (côté), ushiro (arrière), et dans deux sens, uchi (intérieur) et soto (extérieur).
    On trouve également les Kansetsu wasa (techniques de luxation), les Shime wasa (techniques de strangulation) et les Nage wasa (techniques de projection).
  • Kihon : la répétition de mouvements et postures de base.
  • Kumite : les assauts, plus ou moins développés selon les styles.
  • Katas : formes pré-arrangées permettant d'assimiler les techniques.
  • Bunkai : la décomposition des katas pour leur étude.
  • Shiai : la compétition.

Chaque style possède sa propre série de katas. Autrefois, l'enseignement du Te consistait uniquement en l'apprentissage de ces katas, les autres formes de pratiques telles que le Kumite n'étant pas abordées. On étudiait ainsi un même kata pendant plusieurs années.

Les karatekas portent un karate-gi, c'est-à-dire une veste et un pantalon généralement blancs. La couleur de leur ceinture (obi) symbolise les grades qui caractérisent le niveau de pratique atteint. La progression des kyu (grades en-deça de la ceinture noire) est la suivante dans le style Shotokan-ryu : blanc, jaune, orange, vert, bleu, marron. A partir de la ceinture noire, le niveau est sanctionné par des "dans".

Certains styles insistent sur le renforcement des armes naturelles. On utilise notamment pour cela le makiwara (planche de bois recouverte d'un bloc de mousse ou de paille). Le Goju-ryu dispose de tout un arsenal de poids pour développer la musculature.

 

Cérémonial

L'étiquette est importante en Karate. On se déplace pieds-nus sur le sol (tatami, plancher de bois, revêtement plastique...) du dojo. On y pénètre et on en sort en exécutant debout un salut (ritsu-rei) en se courbant en avant, en signe de respect.

Les karatekas s'échangent également ce salut avant et après le combat lors d'une compétition, ou lors d'un échange durant un simple entraînement.

Les cours commencent et se terminent généralement par un salut à genoux (za-rei) adressé à l'instructeur (sensei), les élèves étant alignés selon leur grade.


 

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